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poupée de chair, 2008

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…À 100 km/h, à la place du mort, l’alcool dans le son, l’alcôve dans le sang, à tes cotés…

Même heure, celle du crime, même punition, celle de l’ascension des cimes, quand le jour s’enfuit, chassé par nos démons encore en pyjama, ivre de jeunesse sans lendemain qui chante, le cœur en perdition depuis la rupture du cordon matriarcale, une crise d’âme, le souffle court après nous, la routine dans les rétines et les yeux vitreux, la nuit se fait attendre, puis entendre à coup de gyrophare sauf durant le ramadan, les pneus crissent comme pour punir la rue de nous garder sous assistance respiratoire…

Depuis…des poids…des puis…

Les trains ne respectent pas les délais de leurs slogans dans une époque passagère.

Entre la conscience, les épaules et l’estomac, l’obésité salue l’inconscience du peuple sans freins.

Mais entre l’eau et les ponts, qui jugera ce qui sépare une sépulture d’une épave.

Le siècle du carburant pour tous et des preuves accablantes prépare son parachute doré.

Chirurgie économique

Chirurgie économique et permission de minuit dans le poison

Happy hour à l’heure du goûter et le premier blowjob concordent

Les limites appartiennent aux bilans sanguins et aux cloisons

Maçon ce n’est plus à la mode et trader ce n’est pas dans tes cordes

Les banques ne prêtent qu’aux pauvres en flirtant avec le tiers monde

Des poignées de rien, des éclats de pire et des bouquets de causes en bonus

Sujet, verbe, complément, liberté, égalité, fraternité, offre ou demande

à 100 000 lieux sous la merde, celle du voisin est meilleure à l’argus

de la camisole au kamikaze, du courage à la conviction, de l’éprouvette au brevet, 

les salles obscurantistes ont le poids de la morale que l’information renie

à la place du mort complice mais pas coupable, délinquance et ambulance font le guet 

de la main d’œuvre pour fauteuil roulant, les valseuses répondent de leurs vessies.


Des tas d’hommes

je fuis ce que je n’écris pas,

car je vis ce que je ne suis plus.

La file d’attente accélère, quelles sont mes options, un retour en avant contre la règle de la marche arrière,

Le corps et l’esprit s’entre déchirent à l’extrême, mais entre le mur d’en face et le décor de derrière, je choisis la politique de l’airbag.


IL est ces fantômes dans sa tête et elle a ce cimetière dans son ventre

Il y a des accidents que l’on perpétue et ces destinées qui sont évitables, mais entre vivre et faire, il y a le savoir fuir.

C’est l’heure de pointer, les dictaphones en costume sortis des mêmes fabricants implorent leurs créatures affranchies de faire preuve d’imagination, d’improvisation mais depuis lui et elle, on nous lit la même histoire.


Les quand identiques

Les uns chutent vers l’éther par les narcoleptiques,

En se figurant la fresque mondiale en vase clos depuis leur périscope,

Les autres nagent les pieds dans la merde par adoration,

Petite annonce : auto-meurtre en duo prospecte les dépits de boisson,

Des échantillons mitoyens au miroir informant, même la symétrie a un prix

Car certains abritent le courant d’air des bouches d’autrui, par goût du mépris.



Mes souvenirs m’abandonneront-ils les derniers ? 

J’en suis la somme et l’extrême

Le narrateur et l’automate

Entre le rétroprojecteur, le prompteur et l’oreillette

Je suis une part d’eux

Plus l’inverse

Je marche

Aux pas

Puis plus


Les ailes du désir

On observe, pour ne pas toucher, pour oublier, 

alors que les propriétaires soient loués, la caution morale et l’orgie du viager 

quand l'espace et le temps se défient, c'est pour mieux nous survivre... 

mon enfant, en s'excusant de leur égoïsme, en tirant parti des battements qui s'enivrent

cela se nomme : le sort à crédit. Car le débité connaît son intérêt, 

on négocie ce que l'on dit afin de bénéficier d'un prêt, 

vis-à-vis des bonnes mœurs et de l'église, car la foi est une équation 

avec suffisamment d'uns, connus, qui tranquillise l'aimant, si passion.


Si le ciel est le plafond, la terre est un gouffre où nul ne trouve l'équilibre, 

en attendant que vacillent ses démons, on jongle au terme de soi avec ses zones d'ombres, 

nous sommes les descendants de Lucifer, affublés d'un numéro d'écrou et d'écran,

et d'une paire d'ailes ou d'élytres selon le crâne... con, damné à se morfondre en plaidant. 

Romanesque comme au dernier jour, les anges garde-chiens nous interrogent 

sur eux, le soupçon de se satisfaire entre jamais et toujours, dans le sillage 

du bout du souffle : l'espérance du recel de bien fait heure; Dans la langue du coma. 

Depuis que le compte à retour légitime les distances, les passantes déplorent le panorama.


Des ivresses factices pour funambule, ayant des elles de plomb

dans ce manège suspendu par le vide, de crainte d'approcher l'apesanteur. 

Mais, le goût de la corde promotionne les auréoles, car des rives naissent sous un pont 

on accorde les ont, dans un soliloque pour deux, quand le viol est protecteur. 

Ausculter le monde, c'est l'occulter, car les images s'étiolent dans des leçons 

qu'offrent la pérennité, ces polichinelles priant leurs liens de rester en réclusion. 

Surcharge pondérale et cheveux gris sur une chaise longue et un infarctus avant de partir.

La psyché amputée pleure en nous dévisageant, genoux à terre on peut se taire ou mentir.


La guerre configure la paix en lui suggérant de croupir avec un masque 

depuis que le présent d’avant et Alzheimer en dose sont un seul aspect du manque... 

...et l'amour dans tout ça, l'addiction des myocardes, il naît, rien face au désir.

Orphelin du placebo... remède et maladie n'ont plus le droit de séduire,

arriver sur terre par frayeur... en s'extradant de l'infini. 

Quittant son âme sûre, pour le meilleur... en commanditaire impuni. 

Les ressassements ça ne comble pas une fosse ; quand on n'a plus personne avec qui proférer. 

Silencieux entre solitaires et solitude... les vrais au revoir sont ceux qu'on ne dit jamais


Je ne possède pas ce genre d’endroit 


Au delà de l'idéal, entre l'idylle et l'idole, il y a la deadline 

pour une main d'œuvre apprivoisée en liasse, livrée avec une muselière, 

en représentation les ambulances tirent sur elles-mêmes dans le doute, 

les overdoses ont les standing ovation du silence les ayants vu naître, 

dans un coma banal où les limites imitent les mythes du commerce du spleen, 

en vie en vain, nos lèvres nécrosées sont sevrées de la gloire des vestiaires, 

la démonstration des conséquences se terre dans l'arme maudite, 

à qui on propose un ring à sa dimension : la défense des perdants neutres. 


Le pèlerinage inocule des obsessions à des névroses arbitrant une affliction sédentaire. 

Les pulsions des moulins à vœux pour belligérant sans ordre. 

Personne à qui parler devant la machine, SOS amitié de l'autre côté du garde-fou. 

Narcissisme est le commercial de ceux percevant plus leur parole que leurs mots. 

Du braconnage d'une part du ciel, pour des solutions monnayant les punitions du commanditaire, 

Des munitions dans tes reins ? vague notion d'un intermittent, sachant mordre, 

La silhouette de l'héroïne entre promesse humiliée et être suppliciée dans son pouls, 

Le progressisme, une péridurale dans le crâne pour des chiens savants, l'auréole pour supo. 


Avoir son bras dans son propre séant pour réanimer le pantin qui nous habite. 

Accessoire d'un parloir sans vis à vie pour imprimer ce quotidien qui nous évite. 

(Re)Source : Syndrome de la boucle à prix discount sur un produit sans annonceur. 

(A)Morse : la débâcle d'un sérum proscrit, car elle hante les nuits du promoteur. 

Les détails ne font pas une bonne histoire, d'après les manuels scolaires. 

Le bétail est un épouvantail sans mémoire, frappant suffisamment de lettres à leurre. 

La perte du sommeil cerne cette œillade rompue à des données sans rétrocessions. 

La muse, une agence de consulting, satisfait ou remboursé, sait où mène la passion.


Entre le rien et le néant, on s'ignore par vengeance enfantine, quand on est le centre des autres. 

celui qui détient en plaidant, sent qu'il s'endort sur lui, on appelle ça un meurtre. 

On simule ce qui restera oublié, en manufacturant une biographie où l'on ne spécule plus, 

pour mieux décrire ses insomnies, y croire quand la somme nuit à ceux ne sachant pas car n'ayant pu. 

Le poids de l'enfer, c'est d'admettre que les péchés sont la raison de l'isolation 

que la mort n'est que la messagère d'une agonie sans terre d'asile pour s'exporter 

Règlement de conte maquillé en happy end, qu'importent les dégâts collent à tes rôles 

brûler son image, un licenciement écoutant la sirène qui nous alerte qu'elle était l'acte triste

La ligne rouge

La nature, une éther nuitée, à portée de rien, à six pieds sur l'air. 

De la poudre d'hommes en intra-veilleuse dans le sommeil des guerres. 

De la bavure ou du buvard, qui retient et qui apprend ? Quand le soleil flanche, 

On conçoit ce que l'on peut accepter selon son pouls, selon ses poches. 

Avoir un droit, ce n'est pas l'exécuter, quand on ne sait pas comment dicter, 

La petite mort à la stratégie du soldat d'infortune, on promet pour avancer. 

L'opium de la survie : c'est l'espoir, un échantillon se dissipant quand les cas navrent, calcinent. 

Comment faire un choix entre le garrot et le garant ? Tout est une question de veine. 


J'ai fait une croix sur la case, pour ma cause, car je suis le produit de ce que je fuis. 

Le patriotisme, la religion de l'Etat nation, entre plantation et champs d'épouvantail qui grandit. 

L'armée des clones, c'est l'autre à la lettre, entre l'antre et le centre, 

Condamné par ses neurones, l'encre au goût acre et couleur ocre s'ancre puis nous exècre. 

Qui sera le prochain ? Ce n'est pas une question, mais un courrier de démission, 

Peloton d'exhumation sans tribunal, on accouche de ces antécédents à chaque progression. 

La bravoure, une crise d'asthme, pour se persuader de mieux vivre sous assistance respiratoire. 

La somme de ce que l'on assume nous possède, être la dernière chance d'un poker menteur.


La paix, une course contre le meurtre, entre résignation et résiliation. 

Plus personne à sauver d'après l'Histoire, alors on oublie et on recommence par omission. 

La fin d'un ordre, c'est de ne plus rien avoir à dire par peur de faire. 

Le sacrifice, la caution pour des légendes inconnues, quand les fusils ont fini par se taire. 

La lecture efface ce que l'on pense, espace ce que l'on domestique. 

Sur les bancs de l'alcôve, on trouve des raisons à la souffrance par un honneur de plastique. 

Un génocide inter-humain, propre, un vœu pion, sous pixel, banalise les jours comateux. 

Le reste, c'est ce que l'on ne digère pas, ce qui nous ressemble, de plus, le bien le plus précieux.


Les années s'érigent en témoins soudoyés, muets, prédisant l'absolution dans un écran à guichet fermé. 

Les miroirs sont un rappel à l'aide, l'hommage de l'image face aux transparents, selon la frontière, qui a résisté ? 

Les coïncidences parlent pour nos actes manquants, transcrits dans un coin de bloc note. 

On se refait le film comme pour le revivre, comme pour se subsister, c'était pour quelque chose ou quelqu'un et on bloque, 

Vétérans d'un autre monde, d'une autre vie, d'une autre proie, qu'importe le prix, à crédit, on fait le choix. 

Rire ou se leurrer, en attendant de devenir vieux, quand s'imprègnent des empreintes passant le pas. 

Et puis mon arme m'a dit, en guise de dernière sommation : «je veux que tu sois heureux... loin de moi...» 

Les distances sont les porte-parole de nos fuites, de nos aveux, de nos adieux... de toi…